Osez exprimer vos émotions au travail ! | Psychologies.com – Psychologies.com

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Mis à jour le 25 mai 2020 à 12:07

Pas facile d’exprimer ses émotions au travail ! D’une part parce qu’elles ne sont pas toujours vues d’un bon oeil, de l’autre parce qu’il est souvent ardu de trouver les bons mots pour en faire part de façon appropriée. Voici comment apprendre à les exprimer.

Par Bloomr


Pas facile d’exprimer ses émotions au travail ! D’une part parce qu’elles ne sont pas toujours vues d’un bon oeil, de l’autre parce qu’il est souvent ardu de trouver les bons mots pour en faire part de façon appropriée. Voici comment apprendre à les exprimer.
Par Bloomr
Imaginons que vous avez une présentation à faire devant les grands pontes de votre organisation la semaine prochaine. Pour la finaliser, vous avez absolument besoin des résultats d’un rapport qu’un collègue doit vous remettre. Or, celui-ci est très en retard et ne semble pas s’en formaliser. Intérieurement, vous fulminez.

Heureusement, vous avez appris à être à l’écoute de vos émotions pour ne pas réagir au quart de tour et prenez un peu de hauteur sur la situation.

Vous reconnaissez alors que vous êtes en colère parce que vous vous donnez à fond depuis plusieurs semaines pour préparer cette présentation et que cela vous met en rage que vos efforts soient sapés par un collègue dont vous jugez le comportement irresponsable et intolérable. Vous avez aussi peur de vous planter devant un auditoire de si haut niveau. Cette prise de recul vous évite de débouler dans le bureau de votre collègue pour le secouer comme un prunier. C’est une bonne chose.

En revanche, ce n’est pas pour autant que devez vous interdire d’exprimer votre colère ! 
D’une part, parce que si vous ne le faites pas, vous risquez de ne pas avoir votre rapport à temps. D’autre part, parce que si vous êtes amené(e) à travailler de nouveau avec ce collègue à l’avenir, mieux vaut faire en sorte que cela ne se reproduise pas.
Enfin, parce que sinon, vous risquez de ronger votre frein, alimenter les rancoeurs, les non-dits, au point de ne plus être capable de travailler convenablement avec ce collègue.
Plus les émotions auront leur place dans vos relations et vos échanges professionnels, plus ceux-ci pourront être sains et agréables. 
Vous donnerez ainsi les clés à vos collègues pour mieux comprendre la façon dont vous fonctionnez et ce qui se passe dans votre tête. Par exemple, exprimer ses émotions, c’est s’autoriser à dire : “en ce moment, il se passe des choses dans ma vie qui font que je suis plus facilement irritable, susceptible, à fleur de peau. Je compte sur vous pour ne pas m’en tenir rigueur si je dérape, mais pour me dire aussi si je dépasse les bornes.”
Surtout, les émotions sont quelque chose d’extrêmement personnel. Elles révèlent notre lecture d’une situation, ce qui veut dire que d’une personne à l’autre, une même situation peut provoquer des émotions radicalement différentes. C’est ce qui rend les relations particulièrement compliquées – au travail, entre autres. Nous ne sommes pas dans la tête de l’autre et inversement. Bien souvent, on fait des suppositions, on s’imagine que ce qu’on ressent est logique, naturel, évident et partagé par tous, alors que c’est rarement le cas.
Apprendre à exprimer ses émotions permet d’éviter les suppositions et de clarifier les ressentis de chacun. L’idéal est d’obtenir de l’autre a minima de l’empathie (qu’il comprenne ce qui se trame dans votre esprit), au mieux de la sympathie ou en tout cas, de la coopération. 
Plus vous saurez exprimer vos émotions de façon appropriée, plus vous serez en mesure de les accueillir et de leur faire de la place. Toute la question étant : comment communiquer vos émotions de façon à la fois appropriée, respectueuse des autres et percutante au travail ?
C’est un défi pour beaucoup d’entre nous parce que nous avons rarement appris à le faire. Souvent, soit nous préférons nous taire et ravaler nos émotions parce que nous ne savons pas comment les exprimer ou par peur de sembler vulnérables, faibles ; soit nous attendons que la cocotte-minute soit sur le point d’exploser pour les laisser éclater. 
Il est beaucoup plus sain d’apprendre à les exprimer posément, calmement, avant d’imploser ou que tout déraille. Il s’agit à la fois de trouver les bons mots et le bon moment.
Laisser exploser sa colère avec virulence au travail, prononcer des paroles qu’on va regretter immédiatement, éclater nerveusement en sanglots au beau milieu d’une réunion… constituent autant de réactions impulsives qui peuvent causer du tort.
A l’inverse, rester passif face à l’émotion en remettant constamment à plus tard le moment de s’y confronter, risque d’aggraver la situation.
Mieux vaut prendre de la hauteur face aux émotions qu’on ressent et les laisser faire leur chemin avant de les exprimer. Afin d’augmenter ses chances d’être entendu et compris, il s’agit de choisir le bon moment. 
C’est d’abord préférer attendre que le soufflé soit retombé plutôt que de réagir à chaud (ce qui ne veut pas dire se réfréner à chaque fois, la spontanéité aussi a du bon).
C’est aussi s’assurer que la situation s’y prête. On n’expose pas sa joie dans un enterrement, on évite de plomber l’ambiance à un anniversaire. En entreprise, c’est pareil. En règle générale, évitez de mettre quelqu’un en défaut devant un public, évitez les discussions sérieuses dans l’ascenseur ou de faire part de vos doutes sur un projet juste avant la présentation stratégique de celui-ci, préférez un moment où votre interlocuteur a l’esprit libre pour faire une demande… 
Adaptez-vous à l’humeur de votre interlocuteur, aux circonstances, pour choisir le meilleur moment.
Enfin, c’est parfois décider que le mieux est de ne pas faire part du tout de son émotion. Par exemple, choisir de ne pas avouer à votre manager que vous être très stressé à l’idée d’accepter la promotion qu’il vous propose, parce que vous préférez lui cacher vos incertitudes, en tout cas pour le moment. 
Dans tous les cas, ce temps de pause permet de prendre du recul, de relativiser, de se mettre à la place des autres personnes concernées par la situation, et ainsi de choisir le bon endroit, le bon moment, et les bons mots pour faire part de ses émotions. 
Toute émotion peut être exprimée sur le lieu de travail. Que ce soit la colère, la tristesse, les peurs, ou la joie (oui, ne réfrénez pas vos envies de partager votre joie, cela fait toujours du bien !).
Cependant, il y a l’art et la manière pour que ces émotions puissent être entendues par les autres et que cela contribue à mieux communiquer, interagir et travailler ensemble dans le respect. 
Si vous les exprimez de façon trop intense, trop agressive, vous risquez de vous exposer à une levée de boucliers. Vos interlocuteurs risquent de se braquer, de se sentir mis en accusation, envahis par vos émotions, et en fin de compte, de se mettre sur la défensive plutôt que dans l’écoute. Apprendre à exprimer une émotion de façon appropriée, c’est apprendre à la nommer, à la verbaliser et à l’exprimer de façon posée afin de résoudre un problème un conflit, de demander de l’aide, de désamorcer une situation…
A ce titre, les principes de la Communication Non Violente peuvent être d’un grand secours. Tout l’intérêt de la CNV, c’est justement d’aider l’autre à comprendre ce qu’on ressent, en lui exposant de façon claire et précise ses ressentis, sans accusation, et leur raison.  
La CNV permet ainsi de faire part de ses émotions et d’exprimer ses besoins avec bienveillance et de façon saine. Elle suit un processus en 5 étapes :
1/ Observez les faits sans émettre de jugement. Par exemple : “je n’ai toujours pas reçu ton rapport, une semaine après la date fixée”.
2/ Exprimez les émotions et sentiments que cela suscite chez vous. Par exemple : “je suis angoissé(e) parce que j’en ai besoin pour préparer une présentation très importante”.
3/ Exprimez les besoins que cela engendre. Par exemple : “j’ai besoin que tu fournisses les documents à la date prévue”.
4/ Formulez une demande claire, précise, pour combler ce besoin. Par exemple : “peux-tu finaliser ce rapport pour demain ?”
5/ Ecoutez la réponse apportée par l’autre avec bienveillance. Peut-être, par exemple, que la raison pour laquelle votre collègue n’a pas rendu ce rapport vous fera reconsidérer complètement la situation. 
Voici quelques principes à respecter :   
Exprimez toujours vos émotions à la première personne, sans accuser l’autre ou le rendre responsable de quoi que ce soit. “Je suis en colère” plutôt que “tu m’as déçu”. 
– Evitez de porter un jugement et de généraliser (“toujours, jamais”…).  Plutôt que “tu es toujours en retard”, dites “sur ce projet, tu m’as rendu les chiffres 3 jours après la date convenue ce qui m’a laissé une demi-journée pour les intégrer dans ma présentation au lieu de 3 jours et demis”. Plutôt que “tu te fiches des conséquences pour moi”, dites “cette présentation est clé pour moi et j’ai besoin que tu en prennes la mesure”.
Formulez une demande précise. Proposez toujours une solution. 
Nommez un chat un chat. Vous êtes en colère ? Dites-le. Ne dites pas que vous êtes “un peu déçu(e)” ou “pas très content(e)”.
La CNV demande de l’entraînement pour être maîtrisée. Dites-vous que c’est avant tout une posture, une intention : celle de communiquer de façon respectueuse et assainie avec les autres. 
Exprimer ses émotions ne veut pas dire les imposer aux autres. Pour que cela porte réellement ses fruits et vous permette à la fois d’obtenir une meilleure coopération de la part de vos collègues et de vous sentir écoutés et compris, il est primordial de prendre l’autre en compte dans l’équation.  
C’est un autre avantage de la CNV : elle instaure une écoute mutuelle. Ainsi, vous donnez à l’autre les clés pour comprendre ce que vous ressentez et en retour, vous faites l’effort de prendre en compte ses propres émotions. Une fois votre demande exprimée, gardez le silence et écoutez ce que l’autre a à en dire.
Gardez en tête que tout le monde n’a pas le même rapport aux émotions. Certaines personnes se sentent désarmées face à celles des autres. Allez-y en douceur, soyez attentifs à la façon de réagir de vos collègues, à leurs propres besoins, engagez le dialogue.  
Certains environnements de travail rendent également l’expression de ses émotions particulièrement difficile : peu d’empathie, peu d’écoute, de la malveillance… Dans ce cas, il est d’autant plus important de ne pas vous interdire de le faire, sous peine de finir comme une cocotte-minute, mais aussi de trouver une façon appropriée de les partager et d’apprendre à faire le tri entre ce que vous souhaitez afficher ou non.
Bien sûr, vous aurez beau maîtriser à la perfection l’art d’exprimer vos émotions, vous n’aurez jamais la main sur ce que les autres décident d’en faire, s’ils les prendront en compte ou non. Qu’importe ! Vous aurez toujours plus de chance d’être entendus que si vous ne dites rien ou si vous ne les exprimez que lorsque vous craquez.
=> TESTEZ-VOUS !
Calculez votre quotient émotionnel
Pour s’adapter à un monde en mouvement, l’intelligence classique ne suffit plus. Nous devons quotidiennement faire appel à ce que l’on nomme l’intelligence émotionnelle : notre capacité à utiliser au mieux nos émotions et notre intuition. Popularisée par le journaliste américain Daniel Goleman, la notion d’intelligence émotionnelle est aujourd’hui très opérante. Elle permet de comprendre pourquoi, à QI égal, certains s’épanouissent et réussissent mieux que d’autres… Faites ce test en suivant votre intuition. 
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