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Les Bleus se sont imposés contre les Anglais 25-13 ce samedi soir au stade de France, en clôture du Tournoi des Six Nations, remportant le premier Grand Chelem depuis 12 ans. Entre émotion et analyse, ils se sont confiés sur leur parcours.
Tout sourire ou en larmes, les Bleus qui ont décroché le dixième Grand Chelem de l’histoire de l’équipe de France de rugby ont fait un tour d’honneur ovationné le long des tribunes du stade de France, samedi soir, coupe à la main, après s’être imposés dans le “Crunch” contre des Anglais sans solution (25-13).
“On voulait écrire notre histoire”, a lancé le capitaine du XV de France Antoine Dupont. “C’est notre troisième Tournoi ensemble. Les deux premiers, on échoue de peu. On a pu se rendre compte de la difficulté : chaque match est difficile, on l’a mesuré cette année. Quand le dénouement est heureux (…) ce sont des émotions incroyables”.
Il y a six mois, j’étais en Pro D2. Ce soir, je suis vainqueur du Grand Chelem. C’est un parcours assez fou
“C’est une émotion assez indescriptible, abonde Melvyn Jaminet, arrière du XV de France et auteur de deux transformations et deux pénalités contre les Anglais. Quand je suis sorti, il restait 2 minutes 30, j’ai levé les yeux, je voyais les gens crier, chanter… C’est pour ça qu’on joue au rugby”. Le joueur de l’USAP ne réalise pas : “Le Grand Chelem, ce n’est pas donné toutes les années. Surtout pour moi, à ma première participation, c’est fou, c’est incroyable. On peut tous être très heureux. Je sais d’où je viens, c’est une vitesse folle : il y a six mois, j’étais en Pro D2. Ce soir, je suis vainqueur du Grand Chelem. C’est un parcours assez fou”.
On savait ce que ça signifiait de gagner ce Tournoi pour ce groupe, pour les Français, les supporters
D’autant que, pour le troisième ligne Cameron Woki, ce Grand Chelem n’est pas volé : “C’était très dur, un Tournoi très compliqué. On n’a pas lâché, on savait ce que ça signifiait de gagner ce Tournoi pour ce groupe, pour les Français, les supporters. On peut être très fiers de nous (…) ça a été un long chemin et aujourd’hui, on est récompensés, je suis très heureux. Franchement, on peut être fiers du groupe.”
Le chemin, en effet, fut long et les Bleus reviennent de loin, après 12 ans de disette. Romain Taofifenua, deuxième ligne du XV de France, entré à la 50e minute, en témoigne : “Mon premier sentiment, c’est la fierté, ça fait dix ans que je viens en équipe de France, ça n’a pas été toujours facile, donc je pense à tous ces joueurs qui ont vécu ces moments compliqués”.
C’est une fierté pour nous de briller sur les fins de matches (…) On a prouvé que jusqu’au dernier moment, on ne lâchait rien, comparé aux deux précédents tournois
Selon lui, le XV de France a progressé sur un point en particulier : “On sait avec l’expérience maintenant que souvent la victoire se joue dans les fins de match, donc je suis très fier d’avoir rien lâché jusqu’au bout et d’avoir remporté ce tournoi. Tous les ‘finisseurs’ ont été très bons tout le long du tournoi, c’est une fierté pour nous de briller sur les fins de matches (…) On a prouvé que jusqu’au dernier moment, on ne lâchait rien, comparé aux deux précédents tournois”. La recette ? Du sang-froid et des copains : “On savait que les Anglais voulaient nous gâcher la fête mais on n’a pas ressenti plus de tension que ça. On a un groupe solidaire, c’est ça qui ressort le plus”.
Un travail entamé par Fabien Galthié et son entourage il y a deux et demi, et qui se poursuivra après ce Tournoi des Six Nations, avec en ligne de mire le Mondial 2023 en France : “Quel chemin ! s’émerveille le sélectionneur des Bleus. Le travail réalisé avec passion, engagement, sans concession nous a permis d’aller chercher cette victoire et de conclure ce Tournoi par un Grand Chelem.”
Ça veut dire qu’on est dans le bon chemin, avec une équipe qui va grandir et s’améliorer
“C’était un peu différent des autres matches, analyse Fabien Galthié_. Il y avait beaucoup de tension, liée à l’attente, l’échéance, la symbolique. C’était sublimement, merveilleusement tendu. On n’avait pas encore vécu ce type de matches fermés, avec beaucoup d’enjeu sur chaque phase, avec des décisions qui pouvaient inverser le cours de la rencontre. C’est une expérience incroyable qui va nous faire grandir. On a dépassé les 75% de victoires, demain (dimanche, ndlr) on sera N.2 mondiaux, ça veut dire qu’on est dans le bon chemin, avec une équipe qui va grandir et s’améliorer”._
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