« Etudiant en master d'économie à l'Université Panthéon-Sorbonne … – Les Echos START

TEMOIGNAGE// Tiago Vieira de Lima, Parisien de 21 ans, suit des études en économie, en parallèle desquelles il est mannequin. Repéré quand il était au lycée, il a depuis participé à des shootings photo et des défilés de grandes marques, comme Dior et Louis Vuitton.
By Chloé Marriault
« Un week-end d'automne, je m'apprête à rendre visite à une amie. A l'époque, je suis en terminale. Alors que je marche place de la République, à Paris, tout près de chez moi, je remarque qu'un homme m'observe. Il me suit, s'approche et me lance : « Je travaille pour The Claw Models, une agence de scouting qui repère de potentiels futurs mannequins et les place dans des agences de mannequinat. Tu as le profil. Ça t'intéresse ? »
Je suis sur mes gardes, je trouve ça bizarre. Je suis grand (1m87) et assez mince, mais de-là à être mannequin… ça ne m'a jamais traversé l'esprit. Il me tend son téléphone et me dit : « Laisse-moi tes coordonnées si tu veux qu'on te recontacte. » C'est tout bête mais le fait qu'il me laisse son portable alors que j'aurais pu partir avec me laisse penser qu'il est peut-être honnête.
En rentrant chez moi, je cherche sur Internet l'agence pour laquelle il assure travailler. Ça me semble sérieux. Une semaine plus tard, mon téléphone sonne. Il me propose de rencontrer l'équipe de l'agence dans ses locaux, vers Montmartre. Mes parents ne sont pas très rassurés mais je tente. Sur place, ils m'expliquent comment le mannequinat fonctionne, comment ils placent des profils dans des agences de mannequinat… Le courant passe bien, et je m'engage à leurs côtés.
Un mois plus tard, j'intègre une agence de mannequinat nommée Premium. Elle me propose de participer à un shooting à Milan, pendant une journée, pour la marque allemande Jil Sander. Ça me paraît dingue. Je suis encore mineur, lycéen, et je voyage seul ! A mon arrivée en Italie, quelqu'un m'attend à l'aéroport avec une pancarte à mon nom pour m'emmener dans un hôtel 4 étoiles. Je me dis : « Wow, mais je ne suis pas Rihanna ! » (rires). C'est assez déstabilisant. Je ne connais pas du tout ce monde et mon anglais n'est pas terrible. Au moment du shooting – mon premier, je ne sais pas trop quoi faire ni comment poser. Mais les photographes me guident, et je finis par y prendre plaisir.
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De retour en France, je suis mes cours comme si de rien n'était au lycée. Premium me propose de tenter de passer des « pré-castings » pour la Fashion Week de Paris, en janvier 2018. Pour que j'arrive un minimum préparé, l'agence m'explique comment marcher, à quelle cadence, quelle posture adopter. J'enchaîne alors les castings dans Paris, pour lesquels il faut parfois faire la queue pendant des heures. Ce n'est qu'une première étape. Lorsque les marques sont intéressées, il faut passer un deuxième casting, avec des essayages. C'est le rush, tout se fait à la dernière minute. On peut nous annoncer un soir à minuit qu'on est sélectionné pour un défilé qui a lieu le lendemain à 10 heures !
Je suis retenu pour défiler pour OAMC (une marque lancée en 2014 par Luke Meier, ancien styliste de Supreme, NDLR). Mon tout premier défilé ! Je découvre les backstages, qui me font penser aux cuisines d'un restaurant au moment du coup de feu : coiffeurs, maquilleurs, habilleurs, tout le monde s'affaire.
Puis, on me propose d'enchaîner avec un défilé Dior. Je n'en reviens pas ! Je me dis que j'ai une chance incroyable, mais je suis très stressé. Moi qui étais fan de marques de streetwear et qui ne connaissais pas grand-chose à la mode, je me retrouve au coeur d'un événement qui sera potentiellement vu par des millions de personnes. J'apprends qu'il y a Vincent Cassel et Robert Pattinson dans le public. Tout se passe tellement vite que je n'ai même pas le temps de réaliser.
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Après le défilé, je vois des gens du monde entier me taguer sur des posts sur Instagram, je trouve des photos où l'on me voit défiler dans des articles. Cela me semble surréaliste mais je reprends dans la foulée ma vie de lycéen. Pour pouvoir participer à ces événements, j'avais eu quelques mots d'absence de médecins…
Mes épreuves de bac tombent pendant la Fashion Week de juin. Je suis retenu pour le défilé de Louis Vuitton et je n'ai pas envie de faire une croix dessus à cause de mes examens. Je me mets d'accord avec mes parents et mon agence pour faire les deux… et boucle le Jour J une épreuve en vitesse pour pouvoir y prendre part. (rires)
Mon bac ES en poche, j'intègre une licence d'économie et gestion à l'Université Panthéon-Assas. Mes parents n'ont pas fait d'études, et pour eux, mon cursus passe avant tout. Pour moi aussi, les études priment. A ce moment-là, les défilés et shootings qu'on me propose sont moins réguliers, ce qui me permet de bien étudier.
Depuis, j'ai participé à plusieurs shootings pour Maison Kitsuné et Carhartt. Celui de Carhartt m'a particulièrement marqué, parce que c'est une marque que j'adore, que je porte depuis toujours et parce que le shooting avait lieu à deux pas de chez moi, place de la République.
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J'ai également pris part à d'autres défilés, pour Y3 à Paris et pour Common Gender à Shanghai. Cette expérience en Chine était dingue. Tout était démesuré : l'hôtel, la vue depuis ma chambre, le confort, les gens aux petits soins…
Lors des shootings ou défilés, les mannequins sont chouchoutés. Je dois dire que c'est agréable. (rires) On nous demande si on a chaud, froid, soif, faim… Au moment d'être rémunéré, il m'est arrivé de me sentir presque gêné. Je trouvais ça irréel de gagner l'équivalent d'un Smic pour avoir défilé une journée. Je me disais qu'il fallait garder les pieds sur terre, que ce n'était pas ça la vraie vie.
Je ne fais pas partie des mannequins que les marques s'arrachent. Les opportunités qu'on me propose sont aléatoires. Il m'arrive d'avoir deux expériences en deux semaines puis rien pendant quatre mois. Ces contrats m'ont permis de mettre de l'argent de côté, mais j'ai préféré avoir un job étudiant en parallèle de mes études, pour avoir une rentrée d'argent stable et régulière.
Depuis ma L3, je suis assistant comptable chez The Claw Models, l'agence qui m'a repéré et qui est désormais une agence de mannequinat, et pour My Agency, une agence de mannequins pour enfant.
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En plaçant mes études avant tout, j'ai renoncé à des opportunités dans la mode. Je n'ai pas pu participer, par exemple, à un défilé Givenchy, ni à un autre de Valentino car j'avais des partiels à ce moment-là. Forcément, c'est un peu frustrant, mais je sais que sur le long terme, ça vaut le coup. Le mannequinat ne dure qu'un temps.
Me concentrer sur mes études me permet aussi d'avoir moins de pression lorsque je passe des castings, car je sais que je n'y joue pas ma vie. Certains abandonnent leurs études pour se consacrer au mannequinat et quand ils ne sont pas retenus à un casting, ils se remettent en question, se demandent ce qui ne va pas chez eux, s'ils devraient maigrir. Pas facile…
Depuis mon entrée en master en économie internationale et environnement à l'Université Panthéon-Sorbonne, il m'est plus difficile de consacrer du temps au mannequinat en raison de ma charge de travail. Mais j'essaye de coupler au mieux mon quotidien d'étudiant, mon job d'assistant comptable et les shootings de marques et défilés. Mon agence, Bananas Models, me propose aussi des shootings pour des magazines.
Je ne sais pas encore précisément quel métier je souhaite exercer. Je me vois bien dans le secteur public ou dans une ONG. Quand je chercherai un travail ou un stage, je pense mentionner mon expérience de mannequin. Cela m'a permis de rencontrer du monde, de m'améliorer en anglais et de gagner en confiance en moi. »
Si vous avez aussi une belle (ou moins belle) histoire à raconter, n'hésitez pas à nous contacter : redaction-start@lesechos.fr
Et pour lire d'autres témoignages inspirants, c'est ICI.
Propos recueillis par Chloé Marriault
Tous droits réservés – Les Echos Start 2022

根源

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