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C‘est il y a un peu plus de deux ans, au détour de la lecture de ce qui n’était alors qu’un banal fil de discussion de Cwowd parmi des centaines d’autres, que j’ai pour la première fois entendu parler de Malhya: Lands of Legends, de l’éditeur 4 Univers. Un membre du forum venait d’y jouer au cours d’un salon et avait tenu à partager son enthousiasme pour cette découverte.
Dans les jours qui ont suivi, d’autres personnes sont venues compléter ces très bons retours et comme 4 Univers était présent au salon Octogônes 2019 de Lyon, je me suis empressé d’aller voir par moi-même de quoi il en retournait exactement. Après une partie test en solo le matin, j’étais conquis et l’après-midi j’ai traîné Shaman au stand de 4 Univers pour qu’il me donne son avis. Bilan : c’est d’la balle !
Il y a bien longtemps, il n’était qu’un…
4 Univers, c’est le regroupement de quatre amis autour d’un projet un peu fou. Quatre personnes ayant chacune un talent dont l’addition fait la force du groupe. En tout premier lieu, celui à l’origine de tout : François Denis. Il est le créateur de l’univers du jeu car Malhya, c’est d’abord un univers complet avant d’être un « simple » jeu. Tout part de l’envie de François de créer son propre jeu de rôle. C’était en 1992, il y a quasiment 30 ans donc, et il n’a depuis jamais cessé d’enrichir le monde issu de son imagination fertile.
Malhya est un univers médiéval fantastique dans lequel les âmes jouent un rôle essentiel. Le Laatma (puissance énergétique de la planète Malhya) est contenu dans un Noyau situé au centre de la planète qui se nourrit des âmes des défunts. Le Laatma s’échappe lentement du Noyau, traverse la croûte terrestre et se transforme en Aura au contact de l’atmosphère, cette Aura faisant office de réceptacle se chargeant des fragments d’âmes des défunts pour les conduire vers le Noyau et l’alimenter en énergie. Un peuple a une interaction très particulière avec cette Aura, ce sont les Éveillés. Leurs âmes ne peuvent pas être absorbées par le Noyau, ce qui les rend « immortelles ». Et ce sont des éveillés qui sont les héros du jeu de plateau.
Le rapprochement avec l’œuvre de Tolkien se fait naturellement et si François Denis n’a bien sûr pas la prétention de rivaliser avec lui, le travail effectué est tout de même impressionnant.
Car Malhya, en 2021, c’est :
Si Malhya doit essentiellement son existence à François Denis, le jeu de plateau dérivé ne serait encore qu’un vague désir non assouvi sans les trois autres membres de ce qui est devenu 4 Univers.
Ludovic Rivoal et Nicolas Fuchs sont les développeurs du jeu de plateau, ceux qui en ont créé et affiné les mécaniques ; Cyril Terpent est le dessinateur de la bande (c’est son vrai métier de dans la vraie vie), c’est lui qui a donné corps aux éléments imaginés par François.
Pour compléter le tableau, il faut également préciser que François porte aussi la casquette de Grand Ordonnateur et Grand Argentier de la société puisque c’est lui qui est en charge de la gestion administrative et financière. Et il participe aussi au développement du jeu.
Comme beaucoup de petits éditeurs, chaque membre de 4 Univers à un « vrai » métier à côté de leur travail sur Malhya. Inconvénient : ils ne sont pas en permanence sur le développement du jeu. Avantage : ils ont chacun une source de revenu pour vivre et n’attendent pas après les ventes de Malhya pour nourrir leur famille. Ils peuvent donc se permettre de prendre leur temps pour peaufiner le jeu, tel qu’ils le veulent réellement.
… et Malhya : Lands of Legends fut !
On cause, on cause, mais on ne vous a pas encore expliqué ce qu’est précisément le jeu de plateau Malhya. Côté gameplay nous sommes sur un jeu de plateau type
Attention à nettoyer derrière vous : dès qu’un ennemi voit un héros ou un cadavre, c’est le déclenchement d’alarme. Attention aussi à ne pas vouloir être trop gourmand : à la fin du tour de votre tour, vous lancerez autant de dés de discrétion que d’actions de déplacement, d’assassinat ou de déplacement d’un corps. Plus vous vous activez, plus vous risquez d’attirer l’attention, plus la piste de vigilance va dans le rouge. Bref, la partie infiltration de Malhya est quasiment un jeu dans le jeu, avec pas mal de subtilités qui raviront les amateurs du genre.
Si l’on passe en mode combat, on devra lancer des dés (divers types de D6) selon s’il s’agit d’une attaque ou d’une défense, au corps à corps ou à distance. Au début du combat on regarde l’initiative pour connaître l’ordre du tour (on peut la booster histoire de jouer les tanks mais cela aura un coût en action), puis on lance nos dés. Le type et la quantité de dés à lancer dépendra des caractéristiques de votre arme et du type d’attaque menée. Votre héros doit avoir acquis des aptitudes pour pouvoir mener certaines attaques, mais de base, tout le monde peut faire une attaque… “de base” justement.
Le jeu proposera de nombreuses “cinématiques”, de la course poursuite à l’infiltration d’une bibliothèque interdite, sur lesquelles vous tomberez selon vos choix narratifs. Le tout s’inscrit dans une campagne progressant peu à peu, évoluant avec le niveau des héros : Les scénarios débloqueront de nouveaux adversaires au fur et à mesure de votre progression, des lieux plus dangereux deviendront accessibles, etc. L’histoire guidera vos décisions sur certains événements, et il faudra prendre en compte la composition de votre équipe pour décider logiquement des meilleurs choix. N’oubliez pas que l’inspiration est celle du jeu de rôle ici. C’est aussi pourquoi il n’y a pas de bons ou de mauvais choix de façon binaire, il y a juste des situations qui débouchent sur d’autres situations, avec des conséquences logiques, comme un Maître du jeu le ferait. Des Tests de compétences, de votre héros ou du groupe (on cumule les réussites) viendront rythmer la partie, avec un nombre dés dépendant de votre niveau de compétence et et de modificateurs cumulables selon le contexte (météo, déguisement, etc).
Le test en lui-même est une sorte de stop-ou-encore : vous lancez l’intégralité de vos dés blancs (vos compétences) et noirs (la difficulté) en même temps. On récupère des jetons réussite (blancs) ou échecs (noirs) selon les résultats, et on décide d’arrêter ou de relancer en conservant les résultats d’un jet sur l’autre, en tâchant évidemment d’avoir un max de réussite avant d’obtenir un nombre indiqué de “stop” qui signerait votre échec.
Regards vers l’avenir
Mais voilà que quelque temps après, Coco le virus entre en scène, avec les confinements qui ont suivi. Si cela a été du temps perdu pour beaucoup, pour 4 Univers ce fut l’occasion de donner un gros coup de collier sur l’avancement du jeu. Et notamment de son aspect graphique pour lequel les retours des joueurs ont été très largement pris en compte. Le style « années 80 » des débuts s’est modernisé petit à petit, pas assez pour certains et au grand désarroi d’autres. Mais l’écriture de la campagne a, elle aussi, beaucoup avancé et cette dernière a continué à s’étoffer.
La réception des exemplaires de démonstration destinés aux « influenceurs » étant retardée sans cesse à cause du Covid, la campagne de financement faisait de même. Jusqu’à ce que se produise un petit bouleversement dans l’ordre des choses de Malhya. En effet, François a contacté Benoit Bannier de La Boîte de Jeu, en quête d’informations pour préparer au mieux la campagne à venir sur Kickstarter. Et après que Benoit a joué à Malhya, il a tout simplement proposé de réaliser une coédition, 4 Univers s’occupant de la création et La Boîte de Jeu de la préparation et du suivi de la campagne. Un cadeau du ciel pour François lequel, en accord avec ses trois compères, a accepté le deal avec enthousiasme.
Pour Benoit, une préparation de campagne passe aussi par une préparation du jeu à faire financer. Toujours en accord avec 4 Univers, il a d’abord fait moderniser le look du jeu. Exit les influences 1985, place au style clair et épuré de 2021, beaucoup plus « mainstream » et donc vendeur. L’illustration de couverture fait, elle aussi, les frais de cette vague de changements. Le magnifique logo sur fond noir initialement prévu est désormais remplacé par une illustration style affiche de film, nettement moins classe, mais là encore bien plus parlante sur ce qu’est Malhya.
Pour ce qui est du gameplay, Benoit a demandé que le système de combat, résolu par de trop nombreux dés, soit simplifié pour rendre les parties plus fluides. Le travail qui a été effectué par Ludovic Rivoal a porté ses fruits et les combats ont désormais gagné en simplicité ce qu’ils ont perdu en « simulationnisme ».
Nous reviendrons sur Malhya Lands of Legends quand nous pourrons nous lancer sur la campagne sur nos tables de jeu. En attendant le kickstarter a été lancé hier soir, plus de 1600 contributeurs se sont engagés sur ce projet de grande ambition.
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Ce jeu est une évidence. I’m in. Allons’y Gougou
Pas un jeu pour moi (coop’, des nains et des elfes, sans doute trop complexe….) mais merci d’en avoir fait la présentation, je n’en pouvais plus de la pub omniprésente autour de ce jeu. Une boîte super sérieuse, je suis content pour eux de ces bons retours.
Bonjour,
Que devient « Participatif, la selection naturelle » ? Plus d’article depuis février.
Merci
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