Фоларин Балогун: "Я'был потрясен Тьерри Анри!" - Лига 1 Uber Eats

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En ce jour ensoleillé d’automne, Folarin Balogun commence par un salut poli au moment d’entrer dans l’auditorium du centre d’entraînement du Stade de Reims. Avant de foncer s’asseoir à l’avant-dernier rang, où il explique en souriant avoir sa place attitrée. En Ligue 1 Uber Eats aussi, l’attaquant anglais de 21 ans n’a pas traîné pour prendre ses habitudes. Auteur du but de la victoire sur le FC Nantes dimanche (1-0), Folarin Balogun en est déjà à 8 réalisations après 14 journées, soit plus de la moitié des buts rémois cette saison. Goût pour la prise de risques, adaptation, avenir international, jeunes années chez les Gunners, travail mental… Entretien.
Folarin, tu as marqué ton 8e but pour le Stade de Reims dimanche. Est-ce que tu t’attendais à t’adapter aussi vite à la Ligue 1 Uber Eats ?
Avant de signer ici, j’avais vu comment les autres équipes du championnat jouaient, comment Reims aimait jouer, et j’en étais arrivé à la conclusion que la Ligue 1 serait parfaite pour moi. Je connais mes qualités et j’étais persuadé que je pouvais réussir ici donc je ne suis pas vraiment surpris par mon début de saison. Mais je sais que rien n’est jamais garanti donc je suis très heureux de mes premiers mois ici.
Qu’est-ce que tu avais relevé lorsque tu t’es renseigné sur le championnat ?
J’avais vu qu’il y avait beaucoup de transitions rapides donc, en tant qu’attaquant, il fallait ou plutôt, il faut que je fasse particulièrement attention à mes déplacements. En Premier League aussi, il y a beaucoup de transition, beaucoup de vitesse dans le jeu, mais ici, les transitions sont peut-être encore plus rapides. Beaucoup d’équipes sont capables d’attendre en bloc et de se projeter vers l’avant en deux secondes pour te mettre un but.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris lors de tes premiers matchs en France ?
L’ambiance à Marseille ! C’était mon premier match ici et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. C’était quelque chose le Vélodrome : il y avait plus de 60 000 spectateurs, un peu hostiles pour certains… Ça m’a surpris car je ne savais pas que Marseille était une si grosse ville de football. Ça m’a tout de suite mis dans le bain ! Globalement, je trouve qu’il y a beaucoup de passion autour du football ici. C’est nouveau pour moi. Ici, on sent vraiment l’émotion des gens autour de nous. Si les supporters ne sont pas contents, ils te le font comprendre assez clairement.
Tu as déclaré plusieurs fois que ton objectif était de marquer 10 buts cette saison mais tu en es déjà à 8 après 14 journées…
Je sais (sourire). J’avais parlé de 10 buts et, même si je n’en suis plus très loin, il faut rester humble. Il m’en manque encore deux pour arriver à 10 buts. Je préfère me concentrer sur le match qui vient et, si j’atteins les 10 buts, je reverrais mon objectif à la hausse. Mais, je n’en suis pas encore là, chaque chose en son temps.
Quels domaines as-tu identifiés comme ceux dans lesquels tu dois le plus progresser ?
Déjà, le timing de mes appels. Je sais que je suis rapide et que je suis capable de résister aux contacts donc, le plus important pour moi, c’est vraiment le timing. Si tu pars au bon moment, personne ne peut t’arrêter. Il faut également que je sois plus efficace devant le but, plus tueur. Je dois être capable de terminer les actions de toutes les façons possibles : du gauche, du droit et de la tête. C’était une priorité pour moi et je suis plutôt satisfait car, cette saison, j’ai déjà marqué de la tête, du pied droit et du pied gauche ! Ça montre que le travail paie et que je dois continuer ainsi.
Will Still est passé entraîneur numéro 1 du Stade de Reims il y a un peu moins d’un mois. Peux-tu nous parler de ses premières semaines dans ce nouveau rôle ?
Le grand public ne le connaît peut-être pas encore très bien mais, dès mon arrivée au club, alors qu’il était assistant, j’ai trouvé que c’était un bon gars. Il parle parfaitement anglais, ce qui est parfait pour moi, mais aussi français bien sûr et néerlandais. Ça lui permet de communiquer avec tout le groupe. Will s’entend bien avec les joueurs, il est toujours prêt à aider. C’est aussi quelqu’un d’exigeant. Ce n’est pas parce qu’on a gagné ou qu’on a bien joué qu’on a le droit de se relâcher. Il attend beaucoup de nous, tout le temps. C’est un bon coach et c’est quelqu’un de bien en dehors du football. Le groupe a très bien accueilli sa nomination et tout le monde est motivé pour qu’on fasse la meilleure saison possible.
Pour revenir à l’été dernier, comment as-tu choisi le Stade de Reims ?
J’avais plusieurs pistes en Angleterre, en France et en Allemagne. Quand mon agent m’a dit que Reims s’intéressait à moi, j’ai vu ça comme une opportunité. J’ai toujours aimé prendre des risques. Je ne suis pas quelqu’un qui joue la sécurité. La solution la plus facile aurait été de rester en Angleterre, dans le pays que je connais, avec ma famille et mes amis, et c’est d’ailleurs ce qu’ils m’encourageaient à faire. Mais ça ne me tentait pas. J’avais vraiment envie de me tester, sortir de ma zone de confort et voir comment j’allais réagir face à un nouveau défi. Je ne regrette rien.
Quel discours t’ont tenu les dirigeants rémois ?
Je cherchais un club où j’aurais l’opportunité de jouer et on a été très clair avec moi. On ne m’a rien promis. On m’a dit que j’allais devoir prouver que je mérite ma place et que si je méritais, alors bien sûr, je jouerais. Certains clubs te disent seulement ce que tu veux entendre pour te convaincre de signer mais ce n’est pas le cas ici. Je savais que si je venais à Reims et que je me montrais performant à l’entraînement, ce dont je me savais capable, j’allais jouer en match.
Au moment de faire ton choix, tu as aussi pu compter sur les conseils de tes coéquipiers d’Arsenal…
Oui, j’ai parlé avec Alexandre Lacazette et Nicolas Pépé. C’est d’ailleurs Nicolas qui m’a fixé comme objectif de marquer 10 buts. Il m’a dit que ce serait pas mal pour un début en Ligue 1 et que j’avais les qualités pour jouer en France.
Nicolas Pépé avait d’ailleurs tellement envie de te retrouver qu’il est revenu en Ligue 1 l’été dernier !
(Rires). Pour être honnête, c’est Alexandre Lacazette qui a lancé le mouvement en signant à Lyon. Puis, je suis arrivé à Reims début août. Et ensuite, c’était une belle surprise de voir Nicolas Pépé revenir jouer en France, lui aussi. J’étais en train de traîner sur Twitter quand j’ai vu qu’il rejoignait Nice. On n’a pas encore joué contre eux mais j’ai hâte (match mi-janvier).
Comme ça, si tu as atteint les 10 buts, Nicolas Pépé pourra te fixer ton prochain objectif !
On peut faire comme ça (rires). Si c’est le cas, ça voudra dire que j’ai atteint les 10 buts, je prends !
Tu parlais de sortir de ta zone de confort en venant à Reims. Comment se sont déroulés tes premiers jours en France ?
Sans souci particulier. Marshall Munetsi a été très important dans mon adaptation. Il m’a beaucoup aidé. Aujourd’hui encore, il m’aide énormément car il y a toujours des trucs que je ne comprends pas, pendant les causeries par exemple. Marshall me traduit et m’explique les consignes. On passe aussi du temps ensemble en dehors du club. C’est très important d’avoir quelqu’un avec qui je peux parler anglais et qui peut m’apprendre le français. Comme Bukayo Saka, il a un grand cœur et c’est quelqu’un de très bien. Junya Ito a aussi joué un rôle particulier dans mes premières semaines ici puisqu’on logeait dans le même hôtel au début. On était tous les deux dans la même situation puisqu’à l’hôtel, il n’y avait pas grand-chose à faire, on s’ennuyait, donc on se retrouvait pour discuter.
Quelle a été la réaction de tes proches lorsque tu leur as annoncé que tu jouerais en France cette saison ?
Certains avaient un peu peur car ça allait être la première fois que j’allais vivre à l’étranger, découvrir une nouvelle langue… Beaucoup de choses peuvent mal tourner quand tu pars de chez toi. Il y avait donc un peu d’inquiétude mais, en même temps, ils m’ont soutenu dans ce choix et ils me faisaient confiance. Je sais que, sur les réseaux sociaux, certaines personnes appellent le championnat de France la farmers league mais je joue en France désormais et je peux vous dire que ce n’est jamais facile ! Avec Reims, je n’ai disputé que des matchs difficiles et serrés. Et je ne crois pas qu’on puisse qualifier de farmers league un championnat avec des joueurs comme Messi et Neymar (rires). Ces commentaires viennent de personnes qui ne comprennent pas le foot.
Tu disais que certaines choses pouvaient mal se passer lorsqu’on quitte son pays pour l’étranger…
Pour n’importe quelle personne qui change de travail ou démarre une nouvelle aventure, le plus important est de se sentir à l’aise. Il faut avoir la sensation qu’on peut reproduire les choses qu’on faisait bien chez soi dans ce nouvel endroit. Ne pas connaître la langue, découvrir une nouvelle cuisine, ne pas avoir d’amis sur place… On peut se poser des questions mais il faut parfois savoir faire des sacrifices pour atteindre ses objectifs.
Certains joueurs qui changent de club s’installent avec famille ou amis. C’est ton cas ?
Non, je suis venu seul à Reims. Au risque de me répéter, je voulais sortir de ma zone de confort et je voulais mettre toutes les chances de mon côté pour apprendre le français, me faire de nouveaux amis… Je ne suis pas un grand cuisinier donc, ça aussi, c’est quelque chose que je dois gérer. Ça fait partie d’un tout et c’est le fruit d’une réflexion. Venir seul te force à t’adapter plus vite. C’est une bonne chose selon moi.
Même s’il y a l’exemple récent de Tammy Abraham à l’AS Roma, les Anglais, et encore plus les attaquants, font rarement le choix de s’exporter. Pourquoi est-ce moins naturel que pour les joueurs des autres pays ?
C’est vrai que les Anglais préfèrent souvent rester chez eux. Thierry Henry m’a dit la même chose. Moi, par exemple, dès que je suis à Londres, je me sens bien car c’est chez moi. Dans mon quartier, je connais tous les commerçants, je discute avec eux. Toutes ces petites choses font que beaucoup préfèrent rester dans leur zone de confort. Mais, pour moi, ta zone de confort n’est pas toujours le bon endroit. Il faut parfois se mettre en danger. C’est ce que j’ai décidé de faire. Mais je n’ai pas regardé si les attaquants anglais partis à l’étranger avant moi avaient bien marché avant de prendre ma décision. Il fallait juste choisir ce qu’il y avait de mieux pour moi.
Pour maintenant parler de tes débuts, tout a commencé à New York pour toi…
Oui, je suis né à Brooklyn. Mes parents étaient en vacances sur place pour quelques mois car on a de la famille à New York, ma mère y a une tante. Mais, très peu de temps après ma naissance, on est tous rentrés à Londres. Inutile de préciser que je n’ai aucun souvenir de l’époque ! Mais je suis retourné à New York l’été dernier, pendant mes vacances. Je me suis beaucoup amusé et j’en ai profité pour me balader dans le quartier où se trouve la clinique dans laquelle je suis né. Il y a forcément un feeling particulier pour moi là-bas.
C’est donc à Londres que tu as commencé à jouer ?
Oui, j’ai démarré dans un club qui s’appelle Aldersbrook, dans East London, à l’âge de 6 ou 7 ans. Je jouais dans l’équipe du coin, avec mes camarades de classe. On avait match tous les dimanches et à cette époque, je jouais défenseur central ! J’étais très rapide et je me débrouillais bien avec la balle donc mon entraîneur m’avait mis là. Ça ne me dérangeait pas car, à cet âge-là, la seule chose qui compte, c’est de jouer ! J’essayais de rattraper les erreurs de mes coéquipiers et, quand j’avais la balle, je faisais des ouvertures pour nos attaquants.
Et quand est-ce que tu t’es installé devant ?
Je suis passé attaquant quand je devais avoir 10 ans. Et je n’étais pas vraiment attaquant à vrai dire, je jouais ailier. A l’époque, je dribblais pas mal donc je pouvais effacer mes adversaires plus facilement en étant dans le couloir.
Peux-tu nous parler de ton enfance à Londres ?
C’était super ! C’est un endroit particulier pour moi car j’y ai tous mes amis et presque tous mes souvenirs. Je ne connais pas une personne qui a grandi à Londres et à qui la ville ne plaît pas. Il y a toujours quelque chose à faire, que ce soit le week-end ou en semaine. Je suis très fier de venir de Londres. Reims, c’est un peu différent (rires). C’est plus calme ici mais ça tombe bien car je suis quelqu’un de très relax. Je n’ai pas eu de soucis d’adaptation.
Comment étais-tu enfant ?
Je pense que mes professeurs répondraient que j’étais espiègle, un peu farceur. Mais j’étais un bon gamin. Je n’ai jamais été viré de classe ou un truc du genre. J’aimais m’amuser avec mes potes et, parfois, je pouvais en embêter certains en classe ou bavarder…
Et tu embêtes toujours les gens ?
Parfois (rires). Peut-être plus autant qu’avant mais quand je suis d’humeur, je peux blaguer avec mes coéquipiers de Reims ou leur mettre une pichenette derrière l’oreille. Ma cible préférée ? Dion Lopy (rires) ! Lui aussi me met des pichenettes presque tous les jours ! On chahute beaucoup tous les deux !
Pour revenir à tes jeunes années, comment t’es-tu retrouvé à Arsenal ?
Je jouais un tournoi avec mon club d’Aldersbrook vers 10-11 ans. C’est un tournoi qui durait toute la journée avec 5 ou 6 matchs en tout. On s’est qualifiés pour la finale et je faisais un très bon tournoi. Je jouais bien, je marquais… Pendant qu’on s’échauffait avant la finale, je me suis rendu compte que quelqu’un parlait à mon père sur la touche. Un homme que je n’avais jamais vu. Je me suis dit qu’il cherchait les toilettes ou la buvette. Derrière, on remporte la finale 1 à 0 et c’est moi qui marque. J’étais hyper content. Je me souviens encore de comment on a célébré la victoire avec le reste de l’équipe. Sur le chemin du retour, dans la voiture, j’étais en train d’enlever la terre sous mes crampons quand mon père m’a tendu une carte de visite, celle de l’homme qui était venu lui parler plus tôt, un recruteur d’Arsenal qui nous proposait de venir faire un essai la semaine suivante. Entre cette nouvelle et le tournoi gagné, j’étais aux anges, quelle sensation ! Je n’y croyais pas !
Et cet essai ?
Ça a duré 5 ou 6 semaines mais, au bout de 4 semaines, mon père a reçu un coup de fil de Tottenham. Eux aussi me proposaient un essai. On a hésité parce qu’Arsenal devait bientôt se décider sur mon cas. C’était un peu délicat… Finalement, mon père m’emmenait à l’entraînement d’Arsenal le lundi, le jeudi et le vendredi. Et les autres jours de la semaine, je m’entraînais avec Tottenham. C’était intense parce qu’en plus de jouer avec les deux équipes, j’allais à l’école bien sûr. Tout s’est bien terminé puisqu’Arsenal m’a finalement proposé de signer et on a accepté.
Tu supportais Arsenal ?
Non, j’étais un grand fan de foot mais je ne supportais pas d’équipe en particulier. Moi, c’était surtout Ronaldo le Brésilien (sourire) !
Tu dirais qu’avoir été formé dans un grand club est une chance ou que ça peut être une pression supplémentaire car il y a plus d’attentes que si tu viens d’un club lambda ?
Je pense que tu progresses beaucoup plus vite et que tu deviens adulte plus rapidement. Dans un grand club, beaucoup de jeunes sont poussés vers la sortie chaque année. Quand tu es si jeune et qu’on ne te conserve pas, c’est une claque immense. En conséquence, tu intègres très vite qu’il faut t’améliorer en permanence si tu veux rester. Jouer dans une académie réputée te permet aussi de progresser plus vite car le niveau technique y est meilleur. Tu apprends énormément parce que tu es entraîné et tu t’entraînes avec les meilleurs du pays. Au final, que tu viennes d’un gros club avec beaucoup d’attentes ou d’un plus petit club, il va falloir montrer ce dont tu es capable. Peu importe que je vienne d’Arsenal et que les gens aient beaucoup d’attentes car personne n’attendra plus de moi que moi-même. Tant que je suis heureux et que je suis au niveau que j’espérais, tout va bien.
Tu évoquais la peur de ne pas être conservé. Il y a des moments où ça a été compliqué pour toi ?
Oui… A partir de 16 ans, Arsenal offre une bourse à certains de ses joueurs. Et moi, la saison juste avant mes 16 ans, j’étais un des plus mauvais joueurs de mon équipe, je ne jouais pas très bien… En fin de saison, j’ai eu une discussion avec les coachs et ce n’était pas très positif. Ils m’ont dit que je n’étais pas au niveau qu’ils attendaient. Je pensais qu’ils n’allaient pas me conserver. Ça m’a fait cogiter mais je me suis dit que je n’avais que deux options : me résigner ou travailler plus dur. Et, à 16 ans, j’ai fait ma meilleure saison jusqu’alors. J’étais le meilleur buteur de l’équipe, j’avais dû mettre 40 buts… Même moi, j’étais choqué de cette transformation.
Tu avais juste besoin d’un déclic ou il y a aussi des raisons physiques derrière ce changement ?
J’ai surtout eu de la chance ! Je jouais encore ailier à l’époque et, un jour, l’entraîneur m’a mis en pointe. Sur ce match-là, je mets deux buts. Le match d’après, il me fait encore jouer devant et je marque. Pareil pour le match d’après. Tout s’est parfaitement enchaîné. A force de jouer en pointe, j’ai appris les bases du poste. Et j’avais beaucoup d’excellents modèles sous les yeux. Pendant quelques semaines, Thierry Henry est même venu entraîner les jeunes du centre. J’ai été choqué par son niveau ! On travaillait ensemble devant le but et, malgré son âge, il était encore tellement fort ! Et un peu plus tard, en équipe première, je m’entraînais avec Alexandre Lacazette et Pierre-Emerick Aubameyang notamment. Ils m’ont donné beaucoup de conseils.
Qu’est-ce que tu penses avoir appris à leur contact précisément ?
Ce qui m’a le plus frappé chez Alexandre Lacazette, c’est sa qualité technique. Sa première touche de balle est toujours hyper propre et il est capable de frapper de façon efficace de plusieurs façons différentes. Alex est aussi très fort dans ses déplacements. C’est tout ça dont j’ai essayé de m’inspirer. Et Aubameyang, il est sans pitié face au but. C’est une machine. Il me montrait comment finir les actions selon la position : « Si le gardien est ici, il faut viser cette zone ». Ils ne s’en rendaient sûrement pas compte mais je les observais en permanence.
Tu parlais de Thierry Henry. Tu as dû le croiser depuis, dans son costume de consultant TV…
Je l’avais vu lors d’un derby Arsenal-Tottenham. Je n’étais pas dans le groupe ce jour-là et, alors que je me dirigeais vers mon siège en tribune, je suis passé devant Thierry sans le voir. Il m’avait attrapé le bras pour me saluer et me demander comment j’allais. Il m’avait dit de m’accrocher et il a eu des mots assez forts pour me motiver, notamment : « Si tu crois que tu as le potentiel pour jouer à Arsenal, alors montre le ». Aujourd’hui encore, je me souviens parfaitement de ses encouragements.
Tu as été expulsé plusieurs fois lors de tes années chez les jeunes mais, cette saison, tu n’as reçu qu’un carton jaune en 14 matchs de Ligue 1. C’est quelque chose sur quoi tu as travaillé ?
La plupart de ces cartons rouges, c’était à cause de la frustration. Par exemple, je me rappelle un match où l’on perdait 3 ou 4-0, j’étais super énervé et j’avais pris un carton rouge pour un tacle trop appuyé… Avec le temps, j’ai appris à gérer mes émotions et à passer outre le négatif. C’est quand j’ai débuté chez les professionnels avec Arsenal que j’ai commencé à travailler sur l’aspect mental. A ce niveau, un carton peut plomber ton équipe et tu laisses tomber tout le monde : tes coéquipiers, les supporters, ta famille, toi-même… La préparation mentale est très importante pour beaucoup de grands joueurs, Ronaldo notamment. Et c’est normal, les meilleurs joueurs doivent être sur le terrain. Si tu n’es pas sur le terrain à cause d’un carton, tu ne peux pas aider ton équipe. Avec la maturité, j’ai changé de perspective. Et comme je me considère comme un joueur qui doit aider l’équipe, j’ai l’obligation d’être sur le terrain.
Ces dernières années, Arsenal s’est beaucoup appuyé sur les jeunes de son centre de formation, à commencer par Bukayo Saka, avec qui tu as beaucoup joué…
On est très proches tous les deux car on était ensemble au centre de formation, on est tous les deux de la génération 2001. On était très proches à l’époque et, aujourd’hui encore, on échange très souvent. C’est un bon gars, humble. Ce que le public peut voir de lui sur les réseaux sociaux reflète la vérité. Bukayo a un grand cœur. Je suis très content de le voir réussir avec Arsenal et je suis sûr qu’il va continuer à progresser.
Grâce au documentaire All or nothing sur Arsenal, on en sait un peu plus sur les méthodes de Mikel Arteta en tant que coach. Peux-tu nous parler de l’ancien joueur du PSG ?
J’ai regardé quelques passages du documentaire et, ici aussi, les images retranscrivent parfaitement comment il est en vrai. Mikel est quelqu’un de très intelligent, avec différentes techniques de communication selon le joueur à qui il s’adresse. Il sait que certains ont besoin qu’on crie pour qu’ils écoutent et que d’autres préfèrent un discours plus posé. Et sur le terrain, il est très au point techniquement et tactiquement. Il sait de quoi il parle.
Et toi, il faut te parler comment ?
Je pense être arrivé à un stade où, peu importe la manière dont on me parle, je sais quoi faire et, surtout, je sais quand j’ai fait quelque chose de mal. Ce qui compte, ce n’est pas la forme du discours mais d’écouter ce qu’on te dit et de l’intégrer pour ensuite pouvoir progresser.
Tu comptes presque 30 sélections avec les équipes de jeunes de l’Angleterre et tu es d’ailleurs titulaire avec les Espoirs depuis un an mais tu as aussi disputé quelques matchs avec les U18 des États-Unis…
Oui, quand j’avais 17 ans, la fédération américaine m’a proposé de disputer un tournoi amical en République tchèque pendant l’été. J’avais joué l’Euro U17 avec l’Angleterre quelques mois auparavant mais, après en avoir discuté avec ma famille, j’ai décidé d’accepter. Et on a remporté le tournoi ! C’était une bonne expérience car j’ai pu voir une façon de jouer différente et d’autres méthodes. Je suis d’ailleurs toujours en contact avec plusieurs personnes rencontrées là-bas.
Si tu rejoues pour l’Angleterre depuis plus de quatre ans, tu as donc la possibilité de représenter les États-Unis mais aussi le Nigeria, le pays de tes parents. On te pose beaucoup de questions à ce sujet. Est-ce difficile à gérer quand on a ton âge ?
Je n’ai aucun problème avec ça. C’est le rôle des médias de poser ce genre de questions et je l’accepte. Je vais bientôt prendre une décision et cette décision ne dépendra pas de ce que les médias ou les gens pensent mais de ce qui est le mieux pour moi. On va en parler tranquillement avec ma famille.
Comment se manifeste ce mélange des cultures dans ta vie quotidienne ?
Comme mes parents sont nigérians, leur langue maternelle est le yoruba. J’ai beaucoup de famille au Nigeria. Ma mère a aussi de la famille à New York et Atlanta, avec qui on échange régulièrement et qui nous rend parfois visite à Londres. Et Londres est ma ville, c’est là où j’ai grandi, là où sont mes amis, et si on me demande d’où je viens, je réponds que je suis anglais. Mais oui, je suis un mélange de toutes ces cultures.
Dans l’équipe du Nigeria, il y a déjà un Balogun…
Oui, Leon Balogun ! On n’a pas de lien de parenté mais j’ai déjà joué contre lui ! C’était lors d’un amical d’avant-saison entre Arsenal et les Rangers il y a un peu plus d’un an. D’ailleurs, on avait tous les deux le numéro 26 donc il y avait deux maillots floqués Balogun numéro 26 sur la pelouse (rires). Après le match, on avait un peu discuté tous les deux. Je crois qu’il joue aux Queens Park Rangers cette saison.
Outre Leon Balogun, tu as déjà affronté des défenseurs comme Thiago Silva, Raphaël Varane, Antonio Rüdiger ou plus récemment Marquinhos et Sergio Ramos. Qui t’a posé le plus de problèmes ?
Je dirais Sergio Ramos. C’était compliqué contre lui. Il est costaud et il est si intelligent. Ça se voit qu’il a beaucoup d’expérience. Quand j’allais le presser, il attendait que je me rapproche de lui pour faire sa passe et c’était fini, j’étais effacé et il pouvait faire un une-deux. Il y a plein de petits détails que le public ne remarque peut-être pas mais, moi, qui joue au football à haut niveau, je comprends la difficulté de ce qu’il réalise. Sa carrière et son palmarès en disent long. Il a gagné la Coupe du monde, plusieurs Ligues des champions… Quand tu as un palmarès pareil, c’est que tu es forcément très au-dessus. Même chose pour Raphaël Varane, contre qui j’ai joué en FA Cup avec Middlesbrough. Il a beaucoup de qualités : il est rapide, il est costaud… Ils font partie des meilleurs défenseurs du monde et j’adore jouer contre eux car ça me permet de voir le chemin qui me reste à parcourir et là où je dois m’améliorer.
 
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