Elle rayonne au milieu de ses partenaires masculins Éric Elmosnino, Félix Moati et Gabor Rassov. Se mordillant un peu les lèvres, elle opine doucement de la tête en fixant la salle d’un regard brillant, comme pour se convaincre de la réalité du moment. Elle a eu tellement peur, Vanessa Paradis, qu’elle prend le temps de savourer l’ovation debout et ces rappels insistants que lui réserve le public du Théâtre Edouard-VII ce mardi soir de première.
Avec la pièce « Maman », écrite et mise en scène par son mari Samuel Benchetrit, la chanteuse et comédienne foule pour la première fois les planches. Debout, elle salue avec une intensité et une émotion contenues son tout premier public de théâtre.
Les débuts de Paradis au théâtre, très attendus, forcément. On a souhaité les découvrir avec les spectateurs du premier soir, trop impatient. En payant. « Vous avez acheté vos places vous ? Non, vous êtes invité. Alors de quoi vous vous plaignez ? » nous avait-elle lancés, agacée, en interview la semaine dernière. Pas de plainte, mais une simple question sur le prix de certaines places – 98 euros en carré or, les meilleurs places – tarif pour le moins inhabituel. Elle n’avait pas eu son mot à dire, a-t-elle répliqué.
C’est le prix qu’on a payé, donc, ce mardi. Il restait quelques places, pas beaucoup, la salle est assez pleine quand elle apparaît sur scène sous des applaudissements nourris. « Maman », lit-on en lettres au-dessus de la boutique qu’elle ferme. Elle, c’est Jeanne qui sort dans cette rue grise et sale un soir avant Noël. La prenant pour une prostituée, un jeune homme (Moati) l’accoste. Un paumé qu’elle voudra prendre sous son aile, embarquant son mari Bernard (Elmosnino) dans cette drôle de soirée oscillant entre rires et gravité, comédie et drame.
On sent la comédienne un peu raide, elle va gagner en souplesse au fil de la pièce. C’est encore un peu vert, bien sûr, son interprétation aussi, mais déjà on remarque la mise en scène et ce rythme imposant une sorte de latence, de distance entre les mots et les corps. Ça appuie le propos, mais rend l’ensemble un peu froid bien qu’il s’en dégage tendresse et poésie. Au final, la salle se lève pour la reine du soir. À la sortie, le public est bienveillant mais partagé.
Grande fan de Vanessa, Anita l’a sentie « bien à l’aise malgré deux trois petites fausses notes, on va dire, le trac quoi », mais s’est délectée de chaque instant. « C’était génial, j’ai adoré, c’est Vanessa quoi », souffle-t-elle en attendant la chanteuse devant le théâtre. « On a du mal à se séparer en sachant qu’elle est là », sourit-elle.
À quelques mètres, quatre copines. Aucune n’est fan. « J’étais curieuse de voir Vanessa Paradis et j’ai adoré, c’est très touchant, drôle et frais », confie Tania. « Elle joue bien », note Vessala, séduite.
« J’ai eu l’impression d’être venue avant la première, je me suis dit qu’ils n’étaient pas encore dedans », estime de son côté Piroska, un peu surprise de ce qu’elle a vu. Au centre, Sylvia, elle, fulmine. Et ne mâche pas ses mots : « C’est plat, elle parle d’une façon monotone et le sujet est nul, lâche-t-elle. Cette ovation m’a agacée, vraiment, je suis très déçue. »
À côté, Sylvain suit le travail de Samuel Benchetrit depuis des années. Et a aimé. « Avec lui, la vie redevient sacrée et on a envie de profiter de chaque moment parce qu’on a une chance d’être là », analyse-t-il. « Vanessa Paradis a une présence naturelle et une voix qui fait que ça marche super bien au théâtre, je l’ai trouvée super », pense Alexandra qui l’accompagne.
Là encore, un petit groupe. Des habitués du théâtre où ils vont une à deux fois par semaine. Les avis sont mitigés. « On n’est pas vraiment enthousiasmés, ça met un peu de temps à démarrer, la première demi-heure c’est lent, ensuite il y a une belle histoire », glisse Stéphane. « C’est bien écrit, il y a une vraie émotion et une vraie poésie, de la tendresse », note Thierry. Pour lui, Vanessa Paradis « a du talent et offre une belle prestation ».
« Déçues », Laurence et Valérie sont bien plus critiques. « Ça manquait de rythme et l’ovation à la fin, je n’ai pas compris, c’était trop , pense la première. On a vu Anconina, la première, il y a quinze jours dans « Coupable », et là on a été emballés. Vraiment. Là, on n’a pas le même enthousiasme, on a trouvé que c’était, bon, voilà, bien mais pas incroyable » .« Il y avait des irrégularités dans les interprétations, ça manquait de vérité, de justesse parfois », note Valérie. « Elle a une présence tout de même, intervient Sabine. Il y a des lenteurs, mais aussi une vraie sensibilité. Moi ça m’a touché. »
Ce qui met tout le monde d’accord, c’est la cherté des places. « 98 euros le carré or, ça pique ! » tique Thierry. « On a eu la chance de passer par mon CE, sans cela on ne venait pas, c’est sûr », glisse Sabine. « J’aurais été vraiment très déçue si j’avais payé ce tarif, souffle Laurence. Ça ne le vaut pas, on en a vu des mieux pour moins cher. »
« Maman », une pièce de Samuel Benchetrit, avec Vanessa Paradis, Éric Elmosnino, Félix Moati, Gabor Rasso, au Théâtre Édouard VII, 10 place Édouard-VII, 75009 Paris, plus d’informations ici. Places, de 10€ à 98€.
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