Colère : comment la gérer et l'évacuer ? – Santé Magazine

Péché mortel ou émotion constructive ? La colère est une émotion naturelle qu’il faut savoir gérer. Souvent perçue de façon négative, elle peut pourtant servir de moteur d’action. Apprenez à la prendre en compte, à la rediriger sans non plus l’étouffer, et à la transformer en force motivante et positive.
 
 
Sommaire
Le bonheur n’est pas toujours bénéfique, et la colère n’est pas toujours mauvaise, ni destructrice. Elle n’aurait pas été préservée au cours de l’évolution de notre espèce si elle n’avait pas été intéressante pour nous. Même les émotions classées comme « négatives » peuvent nous être utiles, à condition de savoir les gérer. Car en effet, cette émotion reste la plus difficile à maîtriser.
La colère est une émotion naturelle qui permet de libérer une énergie défensive. Elle fait partie des émotions de base comme la peur, la tristesse ou la joie. Pour le bébé qui n’est pas content d’être remis dans son lit alors qu’il veut rester dans les bras, pour l’enfant de trois ans qui refuse les frustrations… la colère est une réaction normale. Et légitime, puisque c’est le seul mode de communication dont dispose le jeune enfant.
Cette pulsion se canalise avec l’aide des parents qui apprennent à l’enfant à verbaliser ses refus, puis à les argumenter. Quand le processus s’accomplit normalement, l’individu garde une capacité raisonnée de révolte et d’indignation. Il parvient à affronter les contrariétés et les conflits inhérents à la vie-même, mais il a appris à ne pas fonctionner sur le mode de l’agressivité, qu’elle soit verbale ou physique.
En revanche, la colère sans frein est un danger pour autrui, mais aussi pour soi.
Se sentir en colère de temps à autre, c’est tout à fait normal. Mais si vous vous sentez en permanence en colère, si votre énervement est quasiment constant, « cela peut être le signe d’un mal-être que l’on ne reconnaît pas ou que l’on ne veut pas reconnaître », note Fil Santé Jeunes (Source 1). « Comme il faut bien que cela s’exprime à un moment, cela passe par une émotion vive et forte ».
C’est peut-être aussi qu’elle vient cacher d’autres émotions : la tristesse par exemple ou la peur mais aussi des sentiments, comme la frustration (ne pas avoir la dernière paire de baskets tendance, c’est un peu rageant non ?) la haine et même l’amour » (…) C’est aussi une manière de se protéger, comme si pour lutter contre la tristesse par exemple, il fallait pouvoir se sentir ‘vivant' ».
L’individu qui vit dans les excès de colère ou qui ne trouve que la colère pour réagir aux événements qui lui déplaisent fait souffrir ceux qui l’entourent. Et souffre lui-même de la peur qu’il suscite à son égard.
L’entourage du colérique vit en effet dans une crainte permanente, liée à l’imprévisibilité de la colère pathologique qui est toujours subite et disproportionnée. La relation du colérique à ceux qui l’entourent est faussée. Il court le risque d’un enfermement dans la solitude. Et la colère finit ainsi par s’entretenir elle-même dans une ambiance de rancœur.
Enfin, la colère est physiquement dangereuse. Elle débouche sur la rage, puis la violence. Par mise en danger de soi-même (prise de risques, au volant par exemple). Et mise en danger d’autrui : la tentation de frapper n’est jamais loin chez celui ou celle qui ne sait pas s’exprimer hors de la colère. On la retrouve au cœur de la violence conjugale et familiale.
« On peut peut-être essayer, dans un premier temps, de le canaliser, d’apprivoiser sa colère.Ce n’est pas une émotion négative et elle peut – heureusement – se transformer en quelque chose de positif ! Par exemple, on peut l’extérioriser en faisant du sport : boxe, sports de combat mais aussi tennis, danse ou même du golf… Tout est permis, tant que ça permet de décharger un peu cette énergie », note Fil Santé Jeunes.
Pour les individus colériques comme pour ceux qui se contiennent en permanence, les thérapies psycho-corporelles qui visent à la maîtrise de l’esprit par la maîtrise du corps apportent un soulagement relativement rapide et peuvent aider à la gestion de la colère. Il n’est pas inutile non plus, quand la colère remonte loin, de chercher ses racines dans l’enfance ou dans certains traumatismes anciens. Une thérapie analytique n’est pas sans intérêt.
Les personnes dont la relation à autrui passe systématiquement par la violence ont beaucoup de mal à en sortir sans aide. Mais la prise de conscience de ce schéma est déjà une étape importante et encourageante.
Vous avez un gros coup de colère ? Voici quelques astuces pour la faire redescendre.

  • S’isoler ;
  • Serrer un oreiller, une balle anti-stress, une peluche… ;
  • Respirer lentement et profondément plusieurs minutes, pour vous détendre et ralentir votre rythme cardiaque ;
  • Ecouter de la musique douce et reposante ;
  • Caresser un animal de compagnie ;
  • Appeler une personne réconfortante et aimante ou simplement penser à son visage ;
  • Bouger : marcher, courir, sauter, faire des pompes… ;
  • Verbaliser sa colère, en essayant de ne blesser personne.

Pour participer au maintien d’une bonne ambiance au travail, il vaut mieux réussir à contrôler ses nerfs dans n’importe quelle circonstance, et adopter au maximum la zen attitude.
La communication, la considération et, surtout, le respect sont essentiels dans la vie en société et dans le milieu du travail. Lorsque l’un de ces éléments vient à manquer, des crises de colère peuvent facilement éclater entre collègues. Or, si on veut garder une ambiance agréable, il faut apprendre à canaliser ces crises et éviter de dire des choses qu’on risque de regretter plus tard.
Pour couper court à l’escalade de la violence verbale, quittez la pièce. Peu importe la situation, que vous soyez en réunion ou en plein déjeuner, il vaut mieux avoir l’air bizarre en s’absentant quelques minutes plutôt que de perdre totalement le contrôle de ses nerfs.
Une fois que vous avez réussi à vous isoler,appelez un/e ami/e et videz votre sac, ou bien comptez lentement jusqu’à ce que votre respiration retrouve un rythme normal. La pression diminue avec les minutes qui s’écoulent. Puis vous pouvez revenir à l’attaque. La situation n’aura peut-être pas changé, mais vous serez capable de contrôler vos émotions beaucoup mieux que si vous étiez resté dans la même pièce, insiste le site Health (Source 2).
Afin d’éviter de vous retrouver de nouveau dans ce genre de situation, prenez quelques minutes pour réfléchir à ce qui vous met hors de vous. Est-ce que votre travail n’est pas considéré à sa juste valeur ? Est-ce que vous êtes débordée et n’arrivez pas à terminer vos dossiers à temps ? Avez-vous un conflit avec certains collègues ? Les contraintes horaires vous stressent outre mesure ? Déterminer où se trouve le problème précis peut vous aider à anticiper la colère et, éventuellement, à y apporter une solution.
Au lieu de réfléchir à ce que vous auriez pu faire différemment, où à ce que votre collègue aurait dû faire, reformulez votre pensée. Souvenez-vous des côtés positifs de votre travail : le contact humain, le salaire, le but final de la mission, l’aide que vous apportez aux autres. Les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite, mais en se concentrant sur le positif, on arrive à y faire face. 
Une colère réprimée, ce n’est pas sain non plus
Au contraire, la colère sans cesse réprimée n’est pas un idéal à rechercher non plus. En n’admettant pas la colère chez leurs enfants, certains parents – souvent parce qu’ils sont eux-mêmes coupés de leur propre colère – posent un couvercle trop lourd sur la capacité de l’enfant à exprimer ses émotions.
La colère rentrée devient alors étouffante, toxique : elle parasite les capacités d’expression. Elle retire à l’individu toute capacité de se défendre, de défendre son territoire. Elle peut amener l’individu à des comportements anxieux, de dévalorisation par sentiment d’impuissance et d’autodestruction (addictions, compulsions alimentaires). Enfin, une colère étouffée menace toujours d’éclater de façon disproportionnée et dangereuse.
Se fâcher peut nous faire sentir mal, nous faire réagir sans réfléchir, nous faire oublier les risques, et nous faire adopter des comportements autodestructeurs. C’est pourquoi la colère est souvent aussi mal perçue, et cachée par ceux qui la ressentent. Mais comme toutes les émotions, la colère a ses buts, qui peuvent être utilisés à bon escient.
Vous avez peut-être déjà entendu les mots « transformer la colère en énergie positive« . Cela ne veut pas dire qu’il faut étouffer son émotion, mais plutôt en puiser de la force de motivation. La colère peut nous faire avancer vers nos objectifs et nous aider face aux problèmes et aux obstacles. Elle fournit également la force nécessaire pour nous défendre, rappelle le site Psychology Today (Source 3).
La colère indique la présence d’un problème auquel nous devrions faire face. Son déclencheur le plus courant est la frustration. C’est une réaction naturelle lorsque nous sommes lésés par une autre personne, et c’est notre façon de communiquer ce sentiment d’injustice. Dans le couple, il arrive toujours un moment où notre partenaire nous met en colère. Lui cacher ce sentiment l’empêche de réaliser que son comportement nous dérange. Alors que l’expression de cette colère, quand elle ne sert pas à se défouler, peut aider à trouver une solution et à renforcer la relation.
Souvent, ceux qui agissent sur le coup de la colère regrettent ce qu’ils ont dit ou fait. Bien que cette émotion précède souvent la violence physique, elle peut aussi être un moyen de la réduire. Quand l’entourage remarque ce signal social très fort et qu’il s’active pour calmer le jeu, la situation est résolue. La colère n’est pas facile à rediriger, mais proposer une pause à la personne énervée est un moyen efficace de faire redescendre la pression. Si vous êtes fâché, ou qu’une personne se fâche contre vous, n’ignorez pas cette colère.
Faites une promenade de quelques minutes, identifiez et examinez le problème, et réfléchissez à une solution que vous pourrez exposer calmement.
Les femmes ont recours à la colère moins souvent que les hommes. Bien qu’elles ressentent cette émotion autant que chaque être humain, elles sont plus enclines à l’étouffer, et à apaiser les autres au détriment de leur santé mentale et physique. Leur colère est d’ailleurs souvent mal comprise, jugée, ou ignorée.
Harcèlement au travail, tensions familiales, ou tout simplement stress quotidien lié à la discrimination… les bonnes raisons de faire sentir sa colère sont pourtant nombreuses pour elles, rappelle le site Greater Good Magazine (source 4). Bien que, sur le long terme, la sérénité soit meilleure pour la santé que la colère, refouler ses sentiments n’est jamais bénéfique. Voici donc quelques pistes pour mieux comprendre et mieux utiliser cette émotion afin de passer de l’inaction à l’engagement.
Beaucoup de femmes ne sont même pas conscientes de leurs émotions négatives car elles ont été encouragées toute leur vie à être positives et à sourire. Le simple fait de prendre conscience de sa colère, lorsqu’elle est présente, est fondamental. La méditation, l’écriture, ou la thérapie peuvent aider à mettre des mots sur les émotions et à prendre conscience de ce que l’on ressent.
Rester en bonne santé et bouger son corps régulièrement permet de rester actif, et de développer ses capacités physiques et mentales. Ne laissez pas les messages concernant le corps idéal mettre à mal votre estime, et prenez soin de votre corps uniquement pour votre bien-être personnel.
Personne n’a envie d’être détesté, mais parfois nous devons faire preuve de courage pour parler de ce qui ne va pas. Il peut s’agir de petits changements, comme d’arrêter d’abuser du mot « désolée », ou d’avoir des mouvements de recul, refuser de faire passer les besoins des autres avant les siens, faire connaître les problèmes dans son environnement de travail, ou encore faire reconnaître ses efforts. Trouvez le bon ton, qui vous convient, pour dénoncer les raisons de votre colère tout en renforçant votre confiance en vous.
Source 1 : « Tout le temps en colère, pourquoi ?« , Fil Santé Jeunes, 8 juillet 2019.
Source 2 : « How to Cope When You’re Mad as Hell at Work« , Jessica Migala, Health Magazine, 28 avril 2016.
Source 3 : « Anger Can Be Useful« , Paul Ekman Ph.D., 30 janvier 2017.
Source 4 : « How Women Can Use Their Anger for Good« , Jill Suttie, Greater Good Magazine, 4 octobre 2018.
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