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Leader européen du e-commerce BtoB spécialisé dans la distribution d’équipements et fournitures, Manutan a publié le baromètre des achats de classe C dans l’industrie agroalimentaire qui a connu une croissance « remarquable » ces dix dernières années. Celle-ci compte aujourd’hui 15 000 entreprises qui réalisent 198 milliards d’euros de chiffre d’affaires, faisant ainsi de l’agroalimentaire le premier secteur industriel en France. …
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Leader européen du e-commerce BtoB spécialisé dans la distribution d’équipements et fournitures, Manutan a publié le baromètre des achats de classe C dans l’industrie agroalimentaire qui a connu une croissance « remarquable » ces dix dernières années. Celle-ci compte aujourd’hui 15 000 entreprises qui réalisent 198 milliards d’euros de chiffre d’affaires, faisant ainsi de l’agroalimentaire le premier secteur industriel en France. Durant la pandémie de Covid-19, la filière a dû répondre à une forte augmentation de la demande des consommateurs et à l’émergence de nouveaux modes de consommation.
«La crise économique, puis la reprise qui s’en est suivie, ont entraîné des tensions sur les matières premières, l’énergie, les emballages (carton, aluminium, plastique) ainsi que sur le transport. En seulement une année, les entreprises observent des hausses de prix entre 5% et 51% pour les matières premières alimentaires, 23% pour l’énergie et jusqu’à 86% pour le fret maritime», explique Manutan. Parallèlement, le conflit armé en Ukraine a d’autres répercussions notamment sur les céréales, les engrais, le gaz, le pétrole, etc. C’est sur ce fond d’instabilité géopolitique que la filière française de l’agroalimentaire doit relever de nouveaux enjeux pour conserver sa place sur la scène internationale : la transition environnementale, la conformité réglementaire et l’optimisation des coûts.
Le levier de développement pour les entreprises reste l’innovation, qu’il s’agisse de la robotisation, de la blockchain, de la RFID ou encore des technologies vertes. L’industrie agroalimentaire favorise depuis de plus en plus la relocalisation ou l’approvisionnement local afin de sécuriser les approvisionnements, réduire les coûts et accélérer les politiques d’achats responsables. «C’est dans ce contexte incertain que les Directions des Achats ont un rôle majeur à jouer en mettant sous contrôle leurs achats indirects, et tout particulièrement leurs achats de classe C», explique Manutan.
Ce baromètre basé sur la méthodologie Savin’side vise à répondre aux problématiques du secteur, en dressant un état des lieux des forces et des faiblesses ainsi que du réel enjeu de compétitivité que représentent les achats de classe C. Est-ce que les entreprises de l’agroalimentaire opèrent une gestion optimale de ces achats au travers d’une démarche TCO? Quel est leur niveau de maturité sur la digitalisation des transactions? La gestion des risques est-elle maîtrisée? Autant de questions auxquelles ce baromètre a tenté de répondre. «La méthodologie Savin’side s’appuie sur une approche créée par des acheteurs pour des acheteurs. S’appuyant sur l’analyse des données, une approche Lean et un cadre agile, la méthode Savin’side vise à optimiser la gestion des achats de classe C. Cela permet aux entreprises d’améliorer leurs performances économiques, environnementales et sociales, et ainsi de gagner en compétitivité», explique Manutan.
Savin’side identifie ainsi les coûts cachés et dresse un plan d’économies à travers six leviers de compétitivité à savoir la rationalisation des fournisseurs (Substituer certains fournisseurs par un distributeur de référence), l’optimisation de la sélection produits (S’assurer que les produits achetés sont adaptés aux besoins fonctionnels des utilisateurs), la digitalisation des transactions (Dématérialiser l’ensemble du processus Procure-to-Pay), l’optimisation de la logistique (Améliorer les processus d’approvisionnement et de mise à disposition des produits aux utilisateurs), le déploiement de l’accord (S’assurer que les avantages négociés dans le contrat avec le fournisseur sont utilisés par l’ensemble des sites de l’entreprise) et enfin le pilotage de la qualité (Résoudre les causes racines des dysfonctionnements identifiés pour améliorer le taux de service de façon durable).
Ce baromètre a ainsi analysé le comportement d’achats de classe C de 145 entreprises françaises du secteur de l’agroalimentaire. Celles-ci sont composées de plus de 1 200 sites, qui réalisent plus de 32 000 commandes annuelles auprès de Manutan, pour un montant total d’environ 12 millions d’euros. Cette étude conduite sur l’année 2021 porte exclusivement sur les organisations dont les sites relèvent de la nomenclature d’activités française (NAF). En moyenne, les entreprises du secteur français de l’agroalimentaire ont obtenu une note Savin’side de 3,05/5. «L’évaluation représentée par la cartographie ci-dessous met en lumière une bonne performance globale sur les six leviers de la méthodologie Savin’side. Cependant, alors que le secteur performe sur le levier de la logistique, l’enjeu de la digitalisation des transactions apparaît comme un axe d’optimisation», explique le baromètre.
Les achats de classe C concentrent en moyenne 75% du nombre de fournisseurs au sein des entreprises, représentant ainsi une charge de travail, des coûts administratifs ainsi que des impacts environnementaux non négligeables. Rationaliser son portefeuille fournisseurs, en s’appuyant sur des distributeurs partenaires, est essentiel pour optimiser la gestion de cette catégorie d’achats. Les entreprises de l’agroalimentaire opèrent une gestion relativement structurée de leur portefeuille fournisseurs d’achats de classe C. À ce jour, trois familles de produits sont largement consommées au sein de l’offre Manutan : l’entrepôt, le bureau et la sécurité. Il s’agit principalement de mobilier d’atelier, panneaux blancs, bacs de rétention… pour équiper leurs zones de production et leurs espaces tertiaires.
Les fournitures industrielles, l’emballage et l’hygiène sont moins consommés car les entreprises du secteur ont tendance à traiter directement avec des fabricants et/ou des prestataires spécialistes. Cela est lié aux forts volumes d’achats ainsi qu’à leurs besoins d’externalisation avec, par exemple, la prestation de nettoyage ou la maintenance industrielle.
Bien que les deux dernières années aient été marquées par la crise sanitaire, aucune surconsommation n’ a été observée sur les produits de sécurité et/ou d’hygiène (nettoyage et désinfection) auprès de Manutan qui indique que « Cela s’explique par l’application de normes exigeantes (ISO 22000, HACCP…) conduisant ces acteurs à sécuriser leur consommation auprès de fournisseurs stratégiques. Quant aux autres familles de produits, à savoir la restauration et l’espace extérieur, elles ne font pas l’objet de besoins récurrents ».
À noter que les entreprises « best-in-class » suivent la même tendance que la moyenne du secteur. Cela souligne également la gestion équilibrée de leur portefeuille fournisseurs, entre fournisseurs généralistes et spécialistes. Les notes Savin’side qui semblaient à première vue modérées (2,3 pour la moyenne du secteur et 2,7 pour les « best-in-class » ) s’expliquent avec cette dualité d’acteurs, et témoignent finalement d’une bonne performance. Au vu du contexte actuel, les entreprises sont plus que jamais à la recherche de compétitivité. Cela peut les conduire à multiplier les appels d’offres et ainsi réduire le nombre de fournisseurs au sein de leur panel, tout en renforçant leurs partenariats sur le long terme.
Identifier la typologie des produits achetés par les entreprises (entrée, milieu, haut de gamme ou encore marque de distributeur) permet de s’assurer que ces produits sont adaptés aux usages, au niveau de qualité requis, tout en prenant en compte les aspects économiques, environnementaux et sociétaux.
Ce niveau de consommation de produits haut de gamme est en corrélation avec le niveau d’exigence des réglementations et les enjeux de la filière. Cependant, il existe une piste d’économie avec le développement des produits éco-responsables qui sont majoritairement positionnés sur du milieu de gamme dans cette étude. Les entreprises qui repensent leur offre en faveur de critères durables vont ainsi naturellement s’orienter vers des produits à meilleur rapport qualité/prix. Enfin, les pénuries de matière première et les tensions liées à la supply chain conduisent les décideurs achats à sécuriser leurs approvisionnements, sans dégrader la qualité. Pour ce faire, certains initient la relocalisation de leurs achats, pouvant entraîner une hausse des coûts.
Le taux de digitalisation des transactions met en lumière le niveau de dématérialisation du processus achat, depuis le choix des produits à travers une solution e-achat (webshop, Punch-Out, catalogue hébergé…), en passant par la commande jusqu’à la facturation. La dématérialisation représente un levier à potentiel pour réduire les coûts et l’impact carbone, tout en facilitant le quotidien des équipes par l’éradication des tâches sans valeur ajoutée.
En matière de transformation digitale, l’industrie agroalimentaire en est encore à ses prémices souligne le baromètre, avec seulement 33% de transactions dématérialisées, regroupant la solution e-achat, l’e-ordering et l’e-invoicing. Les entreprises « best-in-class » atteignent un taux de 45% car elles sont plus nombreuses à avoir mis en place une solution e-achat.
«Pour digitaliser les transactions, la plupart des acteurs utilise le site web Manutan, qui reste un outil plus accessible. À ce jour, rares sont ceux équipés d’un Punch-Out car cette solution requiert une expertise technique et des investissements. Pourtant, elle mérite d’être explorée car elle permet d’automatiser davantage les processus, mettre ces achats sous contrôle et gagner en efficience», explique Manutan, qui a également noté que «la dématérialisation des factures n’a pas encore été initiée. Seules 2% des entreprises ont recours à l’e-invoicing à ce jour. Toutefois, ce n’est qu’une question de temps : la loi de finances 2020 prévoit une obligation progressive de la facturation électronique dès 2024 pour les grandes entreprises, puis pour les ETI, les PME et les TPE. Le secteur doit donc, dès à présent, s’engager sur cette voie».
Le levier de la logistique représente le point fort du secteur agroalimentaire. A ce jour, 97% des acteurs n’enregistrent jamais plus de trois livraisons ou réceptions par semaine (chiffre de référence pour les achats de classe C). La fréquence d’approvisionnement des sites indique le niveau de maturité des entreprises en matière de gestion logistique. Plusieurs solutions existent pour optimiser l’ensemble du processus de mise à disposition des produits aux utilisateurs, et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre associées : massification des commandes, livraisons personnalisées, distributeurs automatiques industriels, VMI (Vendor Managed Inventory), etc.
Une bonne gestion logistique qui serait liée à la structure même des entreprises selon Manutan. «Parce qu’elles sont majoritairement composées de sites de taille moyenne, il y a peu de besoins récurrents, ce qui régule naturellement les flux de commandes. Cela permet de rationaliser les livraisons, réduire le nombre de camions sur les routes et ainsi limiter l’impact carbone associé, en faveur de la Responsabilité Sociétale des Entreprises», analyse le baromètre.
Pour accélérer le développement d’une chaîne d’approvisionnement efficace et durable, les acteurs peuvent étudier la possibilité d’implémenter des distributeurs automatiques industriels sur leurs principaux sites. De telles machines permettent de réduire les coûts, tout en améliorant la productivité et la sécurité au sein des zones de production.
L’analyse de la consommation des utilisateurs, site par site, permet de suivre le niveau de déploiement des contrats. Cette notion de déploiement est capitale car elle garantit aux sites de bénéficier de l’ensemble des avantages négociés et favorise le respect de la politique d’achats responsables. Dans le panel, 43% des acteurs atteignent un bon déploiement, car ils dépensent plus que la moyenne du secteur. Malgré ces bons résultats, ces derniers ont encore une marge de progression au vu de la performance des entreprises « best-in-class » qui atteignent un taux de 90%. « En ce sens, il est capital d’animer le contrat tout au long de son cycle de vie. L’une des phases clés reste la signature de l’accord, pour laquelle il convient de mettre en œuvre un plan de déploiement. Cette stratégie gagnante repose avant tout sur une approche relationnelle avec l’identification de contacts clés pour accompagner le changement auprès des utilisateurs. Enfin, chaque organisation peut identifier de potentielles synergies, en s’inspirant de ses meilleurs sites », explique le baromètre.
La qualité est évaluée à travers le taux de service, qui va bien au-delà des délais de livraison. Cet indicateur analyse les réclamations à tous les niveaux : produits, facturation, délais de livraison… pour représenter une prestation de service globale. Résoudre les causes racines de ces dysfonctionnements va ainsi améliorer le taux de service, tout en réduisant les impacts économiques et environnementaux. Cette approche fait écho à l’élimination des gaspillages dans la philosophie Lean, pour atteindre l’excellence opérationnelle. Le secteur de l’agroalimentaire présente une taux de service évalué à 87% et les best-in-class atteignent un taux de 90%.
«À ce jour, la principale source de non-qualité est liée aux erreurs produits, que ce soit en termes de références ou de quantité. Ces erreurs pourraient être évitées grâce à une solution web ou d’e-procurement qui permettrait d’accéder aux caractéristiques produits et fiches techniques nécessaires. Dès lors, le secteur a une raison complémentaire d’accélérer son virage numérique» souligne le baromètre.
Pour Manutan, il ne fait pas de doute que l’industrie agroalimentaire opère une gestion relativement structurée de ses achats de classe C, marquée par une rigoureuse réglementation et de fortes attentes en matière de RSE. Les entreprises s’attendent à être durablement impactées par la crise économique et géopolitique actuelle et entrevoient d’ores et déjà les conséquences : hausse des coûts, relocalisation, ralentissement des investissements… « Dans ce contexte, le mot d’ordre est de rester compétitif, en faisant preuve d’ingéniosité et en visant l’excellence opérationnelle », estime Manutan pour qui l’intégration de la transformation digitale, gage d’efficience, d’économies et de qualité, devient incontournable pour relever les défis du secteur.
En effet, en automatisant les tâches à faible valeur ajoutée, les collaborateurs peuvent se concentrer sur des missions plus stratégiques, au service d’une meilleure productivité et du bien-être au travail. En matière de digitalisation des transactions, les entreprises peuvent, dans un premier temps, s’orienter vers les sites web de leurs fournisseurs. Simple et rapide à mettre en place, sans coût additionnel, cette solution ouvre la voie aux « quick wins».
«La transition environnementale représente également un formidable levier de développement », estime Manutan, « Face à l’éveil des consciences, un changement de paradigme s’impose avec l’agroécologie, la permaculture ou encore la FoodTech. Alors que l’agroalimentaire reste le quatrième secteur de l’industrie française en matière d’émissions de gaz à effet de serre, la filière a un rôle majeur à jouer pour soutenir un projet de société cohérent et durable ». En ce sens, elle entame sa décarbonation et sa limitation des émissions directes et indirectes (scope 1, 2 et 3). En matière d’achats de classe C, elles ont besoin de s’appuyer sur une offre sûre et qualitative mais également sur des services circulaires tels que le réemploi des emballages, la reprise de l’ancien mobilier, la location de produits, etc. Enfin, selon Manutan, pour devenir la championne du monde de l’alimentation à horizon 2030, « c’est grâce à l’innovation que la première industrie française pourra concilier compétitivité et développement durable ».
(Source : Le baromètre des achats de Classe C dans l’industrie agroalimentaire 2022 / Manutan)
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Manutan dévoile son baromètre des achats de classe C dans l … – agro-media.fr
janvier 18, 2023
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